Alors que des corps sont alignés à même le sol derrière les tribunes, que des gens errent sur la pelouse à la recherche d'un proche disparu, que les blessés sont transférés dans les hôpitaux de la ville, au Heysel, on s'agite dans les coulisses pour prendre « la » décision de faire jouer le match ou pas alors que 400 millions de téléspectateurs sont dans l'attente, stupéfaits comme les commentateurs sportifs du « spectacle » sordide auquel ils viennent d'assister. Joueurs, arbitres, journalistes, forces de l'ordre, dirigeants de l'Union européenne de football (UEFA), tous témoignent de cette incroyable confusion qui règne. C'est le début d'un tourbillon de polémiques et d'un deuil impossible pour les familles des victimes.