Dans le village du réalisateur azerbaïdjanais Hilal Baydarov, le temps est encore régulé par la terre. Comme chaque été, son frère et lui rejoignent leur mère, restée seule dans la maison familiale. C’est la saison des kakis, et les habitants du village se réunissent autour de ce fruit, de sa récolte, de sa préparation, de son stockage. Un heureux moment de réunion pour la famille du réalisateur, qui évoque aussi la solitude à laquelle sa mère est confrontée à la fin de la saison. Fasciné par le mystère des gestes, Baydarov filme les corps de ses proches comme une sorte de chorégraphie sublime du quotidien. Il donne ainsi à voir l’intimité dans laquelle il se confronte au sentiment déchirant d’avoir abandonné sa maison, sa famille et la terre où il a grandi.