La reproduction de la couleur fut envisagée dès les origines du cinéma. Déjà les pantomimes lumineux d’Emile Reynaud de 1892 étaient projetés en couleur. Le rendu des couleurs fit appel à des idées et des technologies dont l’originalité - parfois l’incongruité - le disputait à la complexité. La première approche fut celle du coloriage à même la pellicule, un travail long et fastidieux qui ne pouvait produire que des films uniques. Cette technique connût néanmoins un développement avec la coloration au pochoir en 1905 qui permit de générer un nombre illimité de copies. Documentaires et films historiques tiraient partie de ce procédé. Procédé qui atteint son plus haut niveau de développement avec le teintage du support associé parfois au virage pour donner une couleur particulière à une scène. Mais ces techniques rudimentaires étaient destinées à disparaître, ce qui se produisit à la fin des années 1920...