On a presque le sentiment coupable de violer l'intimité et l'imaginaire de Victor au travers de cette fable pas si éloignée de l'Oeuvre d'un certain Georges Bataille : Histoire de l'oeil vient à l'esprit au regard de la dimension faussement autobiographique de cet objet étrangement sexué, qui ne sombre pourtant jamais dans le trivial ou la vulgarité. The Orchid Gardener s'apparente d'une certaine manière à l'antichambre du Cinéma de Von Trier, l'entrée en matière idéale pour pénétrer les obsessions et autres influences du réalisateur : références à Bergman et à Dreyer, phobies existentielles, domination sexuelle, culte voué au symbolisme et à la plastique pure et dure...